Sous les projecteurs

La charge utile de démonstration du Space Edge Computing, IMAGIN-e, a rejoint la Station spatiale internationale pour recueillir des données inégalées sur l’observation de la Terre

Sous les projecteurs

La charge utile de démonstration du Space Edge Computing, IMAGIN-e, a rejoint la Station spatiale internationale pour recueillir des données inégalées sur l’observation de la Terre

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    Cette démonstration est l’élément clé d’un accord entre Thales Alenia Space et Microsoft visant à explorer de nouvelles capacités à l’intersection de l’espace et du cloud

    Un vaisseau-cargo automatique Dragon a rejoint la Station spatiale internationale (ISS), le 23 mars 2024, transportant à son bord du matériel de recherche scientifique, des denrées alimentaires et divers équipements à destination de l’équipage international. Cette précieuse cargaison incluait notamment IMAGIN-e (ISS Mounted Accessible Global Imaging Nod-e), une charge utile développée par Thales Alenia Space, en collaboration avec Microsoft, pour démontrer et valider, directement en orbite, des technologies de calcul pour de multiples applications de télédétection. Basée sur un concept imaginé par une équipe entrepreneuriale du Space Business Catalyst de Thales Alenia Space, la capacité embarquée de traitement informatique SEC (Space Edge Computing) permettra de recueillir de façon plus rapide et ciblée des données d’observation de la Terre immédiatement applicables à la surveillance, la compréhension et la protection de notre planète.

    Cette mission marque un tournant dans l’ambition de Thales Alenia Space de livrer des solutions avancées de connectivité, d’analyse et de calcul dans l’espace grâce à la capacité du Space Edge Computing, en collaboration avec Microsoft. La charge utile IMAGIN-e, qui a été intégrée et testée dans les installations de Thales Alenia Space à Madrid, se compose d’une puissante plateforme de traitement informatique durci en périphérie de réseau (« edge computing »), d’un cadre d’applications développé par Microsoft, et d’une suite de capteurs hyperspectraux qui fourniront des observations de la Terre dans le visible. Grâce au kit de développement logiciel Azure Orbital de Microsoft, les développeurs pourront élaborer et implémenter facilement des applications de traitement de données d’observation de la Terre dans un environnement fonctionnel réel, à la croisée des mondes de l’espace et du cloud.

    IMAGIN-e

    © Thales Alenia Space

    Au cours des prochains jours, la charge utile IMAGIN-e sera conditionnée et fixée à l’extérieur du module-laboratoire Columbus à l’aide d’un bras robotique, puis entamera une phase de tests de recette en orbite en vue d’une mise en service d’un an (reconductible une année supplémentaire). Plusieurs cas d’application basés sur l’intelligence artificielle ont d’emblée été identifiés et proposés par les équipes internationales de développeurs, en réponse au défi Orbital`AI lancé par Thales Alenia Space et Microsoft en collaboration avec le Φ-lab de l’Agence spatiale européenne (ESA), dans le cadre de l’initiative AI4EO (Artificial Intelligence for Earth Observation). Les domaines d’application proposés vont de la détection avancée des incendies de forêt à la modélisation comportementale, en passant par la détection automatique d’objets et d’anomalies dans les écosystèmes océaniques et maritimes (tels que des navires, débris, pollution, déversements d’hydrocarbures, prolifération algale comme la sargasse, etc.), la détection du stress hydrique des cultures, le suivi de la qualité des eaux, la certification des données spatiales à l’aide de la technologie blockchain, etc.

    IMAGIN-e_payload

    © Thales Alenia Space

    Stéphane Terranova, CEO de Thales Alenia Space en Espagne, a déclaré : « La mise en œuvre de la charge utile IMAGIN-e à bord de l’ISS offre une occasion unique de démontrer et valider le potentiel du Space Edge Computing, augmenté par la puissance de Microsoft Azure. Cette opportunité permettra de créer de nouvelles applications de traitement de données issues des moyens de télédétection, afin de mieux connaître et protéger notre planète sur le long terme. »