Sous les projecteurs
« Changement climatique et satellites » : une coopération inédite autour du climat
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« Changement climatique et satellites » : une coopération inédite autour du climat
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Il y a quelques mois, Thales Alenia Space publiait, aux éditions Sud[s] Concepts, un livre en langue anglaise intitulé « Climate change & satellites ». Une version française est à présent disponible. Réunissant les plus grands spécialistes du climat, le livre apporte un éclairage original sur les enjeux inhérents au changement climatique et met en exergue l’importance croissante des missions spatiales, dans différents domaines tels que la météorologie, la gestion de l’environnement, l’océanographie… Hervé Hamy, Vice-Président Observation et Sciences de Thales Alenia Space France, revient sur la conception de cet ouvrage, réalisé en prévision de la COP21.
Space Q&A : Hervé Hamy bonjour
Hervé Hamy : bonjour
Space Q&A : comment en vient-on à publier un ouvrage sur le climat quand on est un industriel tel que Thales Alenia Space?
H.H : Scientifiques, agences et industriels sont réunis depuis très longtemps autour des enjeux climatiques. Nous partageons nos réflexions afin de concevoir des instruments et satellites de plus en plus précis et obtenir des données de plus en plus fiables. Cette coopération de longue date est avant tout une aventure passionnante et profondément humaine, que nous avons souhaité raconter ensemble.
Thales Alenia Space a toujours été impliqué dans des programmes en lien direct avec le climat, que ce soit au niveau de la météorologie géostationnaire et polaire, de l’océanographie, de la gestion de l’environnement… Pour vous citer quelques exemples, tous les satellites de météorologies géostationnaires européens ont été conçus par Thales Alenia Space. Dans le domaine de la météorologie polaire, nous avions fourni les instruments à bord de la première génération des satellites MetOp. En outre, notre savoir-faire en matière d’altimétrie, d’imagerie radar et d’instruments optiques multi-spectraux fait de nous une référence mondiale dans le domaine de l’océanographie. Concernant la gestion de l’environnement, nous sommes extrêmement impliqués dans le programme européen Copernicus.
Space Q&A : le livre réunit les plus grands spécialistes du changement climatique : agences, scientifiques, organisations internationales…mais aussi utilisateurs. Comment avez-vous réussi à fédérer autant de monde autour d’un même projet ?
H.H : L’adhésion à cet ouvrage collectif, réalisé à notre initiative, a en effet été immédiate. Soixante scientifiques reconnus sur le plan international, parmi lesquels Jean Jouzel, Antonio Nobre, Shaun Quegan, Anny Cazenave, Serge Planton, Barbara J. Ryan, André Obregon, Jörg Schultz, Lee Lueng Fu…et bien d’autres ont répondu à notre appel. Les responsables des grands programmes spatiaux européens (Meteosat, Cryosat, Copernicus…) et mondiaux (Jason, SWOT, GEO…), des directeurs d’agences et d’organisations internationales (ESA, CNES, ASI, Eumetsat…), ainsi que des acteurs de la société civile dans les domaines de l’architecture, de l’aménagement urbain, de l’agriculture, des secours d’urgence, qui utilisent des applications spatiales au quotidien, ont également apporté leur précieuse contribution.
Nous souhaitions donner la parole à cette communauté internationale et pluridisciplinaire pour faire un état des lieux des connaissances sur le climat, souligner l’importance de réduire les incertitudes et faire entendre ceux qui proposent des actions concrètes pour prévenir et atténuer les risques liés au changement climatique. Tous appellent à l’intensification de la coopération internationale et à une meilleure intégration des données climatiques dans le débat public et les processus de prise de décision. De nombreux partenaires ont soutenu ce projet : Telespazio, les agences spatiales européenne (ESA), italienne (ASI), française (CNES), EUMETSAT, Mercator, GEO, Météo France ou encore le CERFACS. Il faut savoir qu’en 2009, une première édition, unanimement saluée par la communauté scientifique, avait été publiée. Début 2015, ce qui devait être une remise à jour pour la COP21 s’est transformé en une refonte intégrale. Une version française voit le jour aujourd’hui. Nous remercions nos clients, nos partenaires et tous ceux qui ont contribué à ce projet exceptionnel, qui demeura avant tout une belle aventure humaine.
Space Q&A : quels sont pour vous les messages les plus importants vis à vis des décideurs réunis à la COP21 ?
H.H : Le livre « changement climatique et satellites » reflète la volonté commune, au niveau scientifique, institutionnel et industriel, d’augmenter la coopération internationale, de décloisonner les disciplines, d’exploiter davantage les données issues de l’observation spatiale de la Terre et d’accélérer la mise en œuvre d’actions qui permettront de limiter les conséquences du changement climatique. Le livre s’intitule « Savoir pour agir », ce n’est pas un hasard.
Les données obtenues, grâce à la technologie satellitaire, ont fortement gagné en précision au fil des années. Elles sont à même de donner un éclairage de plus en plus important sur le climat, sur son évolution, et ses impacts possibles à long terme. Il est à ce titre prépondérant de disposer d’un système satellitaire d’observation de la Terre afin de mesurer les gaz à effets de serre, le niveau de CO2…Thales Alenia Space, en coopération avec Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement et Veolia, a mis en place la Chaire Carbone, dans cette optique. Nous sommes convaincus que le spatial aura une place prépondérante à l’avenir, et qu’il deviendra un outil incontournable d’aide à la décision.
Space Q&A : quelles sont les dernières actualités programmes de Thales Alenia Space directement liées à la gestion de l’environnement ?
H.H : Le 4ème et dernier satellite Météosat de Seconde Génération (MSG-4) a été lancé avec succès cet été. Nous sommes en ordre de marche pour préparer la troisième génération de satellites météorologiques géostationnaires (MTG) – avec notre partenaire OHB – qui comportera 6 satellites : 4 imageurs et 2 sondeurs atmosphériques. Par ailleurs, 2 satellites d’océanographie opérationnelle, Jason-3 et Sentinel-3A, dont nous assurons la réalisation, sont actuellement sur les starting-blocks. Prévus au lancement dans les semaines à venir, Jason-3 sera lancé depuis Vandenberg, en Californie, par le lanceur Falcon 9 tandis que Sentinel-3A sera mis en orbite, depuis Plesetsk en Russie, par la fusée Rockot.
Space Q&A. Merci beaucoup, Hervé Hamy, d’avoir accepté de répondre à nos questions. Thales Alenia Space vous donne RDV prochainement pour un nouveau « Space Q&A» !
Pour lire le livre en version française, cliquez ici ou utilisez le QR Code ci-dessous avec votre smartphone :
Pour lire le livre en version anglaise, cliquez ici ou utilisez le QR Code ci-dessous avec votre smartphone :
Ouvrages parus aux éditions Sud[s] Concepts.
Space Q&A : Hervé Hamy bonjour
Hervé Hamy : bonjour
Space Q&A : comment en vient-on à publier un ouvrage sur le climat quand on est un industriel tel que Thales Alenia Space?
H.H : Scientifiques, agences et industriels sont réunis depuis très longtemps autour des enjeux climatiques. Nous partageons nos réflexions afin de concevoir des instruments et satellites de plus en plus précis et obtenir des données de plus en plus fiables. Cette coopération de longue date est avant tout une aventure passionnante et profondément humaine, que nous avons souhaité raconter ensemble.
Thales Alenia Space a toujours été impliqué dans des programmes en lien direct avec le climat, que ce soit au niveau de la météorologie géostationnaire et polaire, de l’océanographie, de la gestion de l’environnement… Pour vous citer quelques exemples, tous les satellites de météorologies géostationnaires européens ont été conçus par Thales Alenia Space. Dans le domaine de la météorologie polaire, nous avions fourni les instruments à bord de la première génération des satellites MetOp. En outre, notre savoir-faire en matière d’altimétrie, d’imagerie radar et d’instruments optiques multi-spectraux fait de nous une référence mondiale dans le domaine de l’océanographie. Concernant la gestion de l’environnement, nous sommes extrêmement impliqués dans le programme européen Copernicus.
Space Q&A : le livre réunit les plus grands spécialistes du changement climatique : agences, scientifiques, organisations internationales…mais aussi utilisateurs. Comment avez-vous réussi à fédérer autant de monde autour d’un même projet ?
H.H : L’adhésion à cet ouvrage collectif, réalisé à notre initiative, a en effet été immédiate. Soixante scientifiques reconnus sur le plan international, parmi lesquels Jean Jouzel, Antonio Nobre, Shaun Quegan, Anny Cazenave, Serge Planton, Barbara J. Ryan, André Obregon, Jörg Schultz, Lee Lueng Fu…et bien d’autres ont répondu à notre appel. Les responsables des grands programmes spatiaux européens (Meteosat, Cryosat, Copernicus…) et mondiaux (Jason, SWOT, GEO…), des directeurs d’agences et d’organisations internationales (ESA, CNES, ASI, Eumetsat…), ainsi que des acteurs de la société civile dans les domaines de l’architecture, de l’aménagement urbain, de l’agriculture, des secours d’urgence, qui utilisent des applications spatiales au quotidien, ont également apporté leur précieuse contribution.
Nous souhaitions donner la parole à cette communauté internationale et pluridisciplinaire pour faire un état des lieux des connaissances sur le climat, souligner l’importance de réduire les incertitudes et faire entendre ceux qui proposent des actions concrètes pour prévenir et atténuer les risques liés au changement climatique. Tous appellent à l’intensification de la coopération internationale et à une meilleure intégration des données climatiques dans le débat public et les processus de prise de décision. De nombreux partenaires ont soutenu ce projet : Telespazio, les agences spatiales européenne (ESA), italienne (ASI), française (CNES), EUMETSAT, Mercator, GEO, Météo France ou encore le CERFACS. Il faut savoir qu’en 2009, une première édition, unanimement saluée par la communauté scientifique, avait été publiée. Début 2015, ce qui devait être une remise à jour pour la COP21 s’est transformé en une refonte intégrale. Une version française voit le jour aujourd’hui. Nous remercions nos clients, nos partenaires et tous ceux qui ont contribué à ce projet exceptionnel, qui demeura avant tout une belle aventure humaine.
Space Q&A : quels sont pour vous les messages les plus importants vis à vis des décideurs réunis à la COP21 ?
H.H : Le livre « changement climatique et satellites » reflète la volonté commune, au niveau scientifique, institutionnel et industriel, d’augmenter la coopération internationale, de décloisonner les disciplines, d’exploiter davantage les données issues de l’observation spatiale de la Terre et d’accélérer la mise en œuvre d’actions qui permettront de limiter les conséquences du changement climatique. Le livre s’intitule « Savoir pour agir », ce n’est pas un hasard.
Les données obtenues, grâce à la technologie satellitaire, ont fortement gagné en précision au fil des années. Elles sont à même de donner un éclairage de plus en plus important sur le climat, sur son évolution, et ses impacts possibles à long terme. Il est à ce titre prépondérant de disposer d’un système satellitaire d’observation de la Terre afin de mesurer les gaz à effets de serre, le niveau de CO2…Thales Alenia Space, en coopération avec Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement et Veolia, a mis en place la Chaire Carbone, dans cette optique. Nous sommes convaincus que le spatial aura une place prépondérante à l’avenir, et qu’il deviendra un outil incontournable d’aide à la décision.
Space Q&A : quelles sont les dernières actualités programmes de Thales Alenia Space directement liées à la gestion de l’environnement ?
H.H : Le 4ème et dernier satellite Météosat de Seconde Génération (MSG-4) a été lancé avec succès cet été. Nous sommes en ordre de marche pour préparer la troisième génération de satellites météorologiques géostationnaires (MTG) – avec notre partenaire OHB – qui comportera 6 satellites : 4 imageurs et 2 sondeurs atmosphériques. Par ailleurs, 2 satellites d’océanographie opérationnelle, Jason-3 et Sentinel-3A, dont nous assurons la réalisation, sont actuellement sur les starting-blocks. Prévus au lancement dans les semaines à venir, Jason-3 sera lancé depuis Vandenberg, en Californie, par le lanceur Falcon 9 tandis que Sentinel-3A sera mis en orbite, depuis Plesetsk en Russie, par la fusée Rockot.
Space Q&A. Merci beaucoup, Hervé Hamy, d’avoir accepté de répondre à nos questions. Thales Alenia Space vous donne RDV prochainement pour un nouveau « Space Q&A» !
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Ouvrages parus aux éditions Sud[s] Concepts.