Sous les projecteurs

"You say Goodbye & I say #HelloSpace”

Sous les projecteurs

"You say Goodbye & I say #HelloSpace”

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    Aujourd’hui, 15 septembre 2130, une habitante du quartier 8 a découvert dans le grenier de sa grand-mère le carnet d’un de ses aïeux, datant des années 2040. Cette découverte inestimable nous replonge dans ces années noires où la survie était un combat de tous les jours. Dans ce carnet, véritable capsule temporelle, son auteur fait allusion à un petit groupe d’ingénieurs qui était situé dans le quartier de l’Espoir.

    Nous connaissons aujourd’hui ce groupe sous le nom des « HelloSpaciens », ceux dont nous célébrons les innovations tous les ans en juillet. Nous n’oublions pas que c’est grâce à eux que nous pouvons de nouveau avoir de l’herbe dans nos jardins et de l’eau à nos fontaines. En 2018, ces hommes et ces femmes avaient laissé des écrits contenant des dizaines d’innovations qui ont pu, 22 ans plus tard (5 ans après la grande crise climatique) sauver notre planète Terre. Mais ce n’est qu’en 2040 que ces écrits ont été retrouvés et utilisés. Que savons-nous de cette communauté d’ingénieurs à qui nous devons beaucoup? Comparé à leur immense travail, pas grand chose finalement. Nous savons que pour stimuler la culture de l’innovation, le Cluster Innovation de Thales Alenia Space (dont le premier Innovation Center avait été ouvert en 2015), organisait à l’époque des ateliers transverses et collaboratifs consacrés à la résolution de problématiques spécifiques, des séances d’idéation, de design thinking, des conférences, des concours sous la forme d’hackathon, … Comme une sorte de prophétie, l’édition 2018 de leur événement #HelloSpace, avait pour thème le « développement durable ».


    Témoignage touchant, il nous rappelle ô combien les innovations sont importantes et qu’elles ne sont pas de simples idées couchées sur un papier.

    12 janvier 2040, 17h35

    Aujourd’hui la chaleur est suffocante. 45 degrés sous les quelques arbres qu’il reste dans le parc public à côté de la maison familiale. C’était insoutenable ; le petit a fait un malaise. J’ai dû aller acheter de l’eau à l’alimentation à 2km au sud de la ville. Ils vendent le pack de 6 bouteilles d’eau à 50€. Je n’aurais jamais pu l’imaginer, il était à 25€ il y a à peine deux mois ! Quand c’était les augmentations du prix du baril de pétrole, cela allait encore ; 300 € le baril, je peux m’en passer : je prends mon vélo, je me débrouille toujours pour réparer les pneus en cas de pépin. Mais l’eau ! Pour des gamins ou des vieillards, quand même !

    La population commence à ne plus en pouvoir. Il y a eu des soulèvements dans le quartier 5, au nord de la ville. Les journalistes sont discrets sur cet événement : il ne faut pas que la colère se répande à d’autres zones et fasse tache d’huile.

    J’ai croisé Jean qui faisait la queue au dispensaire de la rue n°15. Il m’a dit de ne pas perdre espoir, qu’il était en contact avec un petit groupe de Positivistes qui fait des recherches pour retrouver des archives, dans le quartier de l’Espoir au sud de la ville. Ces documents pourraient nous sauver. Préserver cette Vie qui abandonne la Terre, que les populations essaient de fuir comme elles peuvent en risquant leur vie dans des vaisseaux clandestins à destination de la Lune ou de Mars. Jean était confiant et j’ai cru revoir dans ses yeux la petite étincelle qui y brillait avant que notre monde bascule. J’espère qu’il dit vrai et que cet héritage de l’Autre Temps sera salvateur. Visiblement, il savait peu de chose sur ces archives. Mais le peu que le groupe du quartier de l’Espoir avait réussi à déchiffrer semblait très prometteur. La communauté qui aurait écrit ces textes était des salariés de Thales Alenia Space qui se rencontraient pour imaginer des solutions innovantes et durables. L’épilogue de leur rencontre qui remonte à 2018 sera peut-être l’an 2040 !

    Je rêve de revoir pousser le gazon dans le jardin et d’y voir courir le petit, j’imagine les fontaines jaillir à nouveau dans nos villes. Je me délecterais d’avoir de vrais repas dans nos assiettes plutôt que ces gélules de spiruline que nous donne le dispensaire. Zut, je dois arrêter d’écrire ici, le couvre-feu a commencé, les tempêtes de poussières qui sévissent depuis une semaine couvrent la lumière du soleil et l’électricité va être coupée d’ici 5 minutes. Je suis persuadé que Jean dit vrai et que l’avenir va nous sourire.

    Marc D. Habitant du quartier 8.