Sous les projecteurs

Rencontre avec Sumita Pommerol, ingénieure suisse passionnée par l’observation et l’exploration spatiale

Sous les projecteurs

Rencontre avec Sumita Pommerol, ingénieure suisse passionnée par l’observation et l’exploration spatiale

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    En quoi consiste votre activité au sein de Thales Alenia Space ?


    Je suis ce que l’on appelle ingénieure IVVQ. A ce titre, je suis en charge des activités relatives à l’Intégration, à la Vérification, à la Validation et à la Qualification d’instruments, d’équipements ou de sous-ensembles embarqués sur des programmes spatiaux liés à l’Observation de la Terre ou à l’Exploration Spatiale. J’ai intégré le site zurichois de Thales Alenia Space, à l’époque où il s’agissait de Ruag Space, en 2012. Lorsque j’étais enfant, j’ai toujours été passionnée par l’astronomie. C’est assez naturellement que je me suis tournée vers une filière scientifique et technique. Travailler dans le secteur spatial est devenu ensuite une évidence pour moi.

    Qu’est-ce qui vous rend le plus fière dans votre quotidien professionnel ?

    J’ai été amené à travailler sur des programmes passionnants parmi lesquels BepiColombo, destiné à l’exploration de Mercure, Sentinel-4, suite de 2 instruments, qui seront eux-mêmes embarqués à bord des 2 sondeurs atmosphériques Meteosat de Troisième Génération (MTG). Ces instruments visent à analyser les traces de gaz et d’aérosols présents dans l’atmosphère terrestre ; au niveau de Thales Alenia Space en Suisse, nous intervenons en fournissant des équipements électroniques, embarqués à bord des instruments Sentinel-4 (6 au total, 3 par mission).

    MTG est la nouvelle génération de satellites de météorologie, comprenant 6 satellites au total : 4 satellites imageurs, 2 sondeurs atmosphériques. Ce programme, qui fera progresser la métrologie européenne géostationnaire, est conduit sous maîtrise d’œuvre Thales Alenia Space, pour le compte de l’ESA et d’EUMETSAT.

    Notre société est par ailleurs un partenaire majeur à bord du programme Copernicus de l’Union Européenne, pour lequel nous développons plusieurs séries de satellites Sentinel ou d’instruments pour le compte de l’ESA. Ce programme nous tient tous très à cœur car il est au service de la surveillance de l’environnement aux profits des citoyens. Les Sentinel auront toujours un regard bienveillant rivé sur notre Planète.

    Je travaille également sur des technologies de caméras embarquées à bord du rover d’ExoMars. Je suis très heureuse d’apporter ma contribution sur des programmes aussi insolites. C’est une vraie émotion de savoir que des technologies suisses, embarquées à bord du rover ExoMars, vont faire un voyage, long de 500 millions de kilomètres, pour ensuite se poser sur la planète Mars. Si l’on m’avait dit, quand j’étais petite, qu’un jour je travaillerais sur un projet d’exploration spatiale de ce calibre, je ne l’aurais probablement jamais cru. J’avoue être très fière de travailler pour une société qui œuvre sur une mission visant à découvrir des traces de vies passées sur la planète Mars. Côté scientifique mis à part, on touche à une question existentiale. Ya-t-il de la vie sur d’autres Planètes ? Sommes-nous seuls dans l’Univers ?

    Je suis heureuse de faire partie d’une société qui a été le partenaire des plus fantastiques missions d’exploration à travers le système solaire. Rendez-vous compte, les technologies de Thales Alenia Space sont parties à la découverte de Saturne (Cassini-Huygens), de Mars (ExoMars), de comètes (mission Rosetta-Philae), d’exoplanètes (CHEOPS), de Mercure (BepiColombo), du Soleil (SolarOrbiter)… Prochainement, l’Europe envisage d’aller sur la Lune. Nous capitalisons sur notre expertise acquise en matière d’infrastructures orbitales (40% de l’ISS réalisée par Thales Alenia Space) et de systèmes de transports pour concevoir les technologies du futurs, destinées à l’exploration d’autres planètes et de l’espace lointain.


    Pouvez-vous nous citer un élément marquant de votre carrière ?

    Euh, j’ai pris un selfie avec la caméra du rover ExoMars. Rires

    Quelles sont les qualités requises dans votre métier ?

    La flexibilité, être une bonne communicante (on travaille tous en équipe) et avoir un goût prononcé pour les filières scientifiques et technologiques.

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