Sous les projecteurs
Impression 3D dans l’Espace : succès de la première mission européenne
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Impression 3D dans l’Espace : succès de la première mission européenne
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Une mission d’expérimentation d’impression 3D s’est déroulée hier, dans l’espace, depuis la Station Spatiale Internationale. Première européenne, cette expérience insolite, conduite avec brio par l’astronaute américain Scott Kelly, a été permise grâce à une imprimante 3D spécialement conçue pour l’occasion. Baptisée « Portable Onboard Printer 3D », l’imprimante a été réalisée sous la maitrise d’œuvre d’Altran Italia, en coopération avec Thales Alenia Space et l’Institut Italien de Technologies (Italian Institute of Technology), sous l’égide de l’Agence Spatiale Italienne (ASI).
Matérialiser un objet en 3D depuis l’espace : c’est désormais possible
En l’espace d’une heure environ, l’astronaute Scott Kelly a fait fonctionner l’imprimante depuis l’habitacle de la Station Spatiale Internationale avec les conditions gravitationnelles de circonstance : le 0 gravité. La séance a donné lieu à la production automatisée d’un petit objet tridimensionnel en PLA (acide polylactique), un plastique extrudé en couches, biocompatible et biodégradable issu de sources renouvelables. Ce produit sera ensuite envoyé sur Terre pour réaliser une analyse comparative avec des objets géométriquement identiques.
La technologie d’ « Additive Manufacturing » : de nombreux atouts en perspective
L’imprimante 3D va radicalement changer la donne dans le domaine de l’exploration spatiale. Aujourd’hui, tous les approvisionnements, pièces de rechange et outils sont envoyés dans l’espace sous leur forme définitive. Le coût et la complexité des opérations sont conséquents. L’arrivée de l’imprimante 3D en orbite va ouvrir la voie à des productions, in-situ, d’outils ou de pièces de rechange pour des missions scientifiques ou d’exploration de longue durée. Le prochain challenge consistera à fabriquer des structures spatiales dans leur intégralité, directement en orbite, réduisant ainsi considérablement le volume de fret à acheminer vers l’espace ainsi que le nombre des missions de ravitaillement.