Sous les projecteurs

#EarthDay2022 : les satellites, vigies bienveillantes au service de notre Planète

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#EarthDay2022 : les satellites, vigies bienveillantes au service de notre Planète

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    Si nos satellites scrutent souvent l’Univers à la recherche de traces de vie extraterrestre, ils nous aident également à mieux comprendre notre propre planète. Placée cette année sous le thème ‘Investir dans notre planète’, l’édition 2022 de la Journée mondiale de la Terre pourrait bien être la plus importante à ce jour. Elle intervient en effet à la suite de la COP26, la plus grande conférence jamais tenue sur le changement climatique, et au lendemain de la publication des nouveaux rapports du GIEC, qui livrent une vision scientifique claire de la situation climatique.


    Surveillance de la Terre et des effets du dérèglement climatique depuis l’espace


    Une couverture satellitaire globale offre une perspective unique sur notre planète. Les informations provenant de l’espace peuvent aider à améliorer les rendements agricoles, à empêcher la destruction de l’habitat et à stopper la déforestation. Les satellites sont aussi à l’origine de la découverte du trou de la couche d’ozone et leurs données sont aujourd’hui inestimables pour juguler le bouleversement climatique.

    Ce motif géométrique impressionnant montre les parcelles agricoles de la région bolivienne de Santa Cruz, telle que visualisée par Sentinel-1. Les bandes rectilignes traversant le paysage représentent la mise en cultures à grande échelle d’une zone auparavant forestière. Les fines lignes entre ces bandes sont des haies d’arbres et d’arbustes séparant les parcelles et protégeant le sol contre l’érosion éolienne.

    Image traitée par Valters Zeizis (@Valtzen) sous Google Earth Engine et QGIS. Contient des données Copernicus Sentinel modifiées.

    Pour protéger notre planète des conséquences du réchauffement climatique, nous avons besoin de données précises et fiables sur la manière dont notre environnement naturel se transforme. Les satellites d’observation de la Terre peuvent précisément apporter ce type d’informations, recueillies sur des périodes prolongées et partout dans le monde.


    Si la météorologie fut la première discipline scientifique à recourir aux capacités spatiales dans les années 1960, les satellites peuvent à présent nous aider à prendre le pouls de notre planète, en nous renseignant par exemple sur les phénomènes atmosphériques, la couleur et la température des océans, la gravité terrestre, et bien d’autres paramètres encore.

    Shutterstock

    Certains satellites d’observation en orbite autour de la Terre sont spécialement conçus pour la surveillance de l’environnement. Ils fournissent aux scientifiques et aux instances décisionnaires des données leur permettant de surveiller l’impact du changement climatique, y compris dans des endroits reculés où aucun autre système n’est opérable.

    Chaque jour, leurs « yeux » restent rivés sur notre planète et capturent des images riches en informations pour nous aider à réagir en cas de catastrophes naturelles, à comprendre le dérèglement climatique, à mieux utiliser les ressources naturelles et à protéger les populations à risque.

    ASI / e-geos credits
    ASI / e-geos credits

    Les premières images stupéfiantes du tout nouveau satellite #COSMO-SkyMed #CSG2 viennent d’être réceptionnées, nous offrant une vue imprenable de régions s’étendant de l’Antarctique à l’Italie, en passant par les îles Galápagos.

    ASI / e-geos credits

    Cette performance impressionnante continue de montrer le rôle fondamental joué par cette constellation radar italienne pour soutenir la #sauvegarde de notre planète.

    La nouvelle génération de la constellation COSMO-SkyMed (COSMO-SkyMed - COnstellation of Satellites for the Mediterranean basin Observation) est financée par l’Agence spatiale italienne (ASI), avec des fonds alloués par les ministères italiens de la Défense et de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

    © Thales Alenia Space - ASI processed & distributed by e-geos

    Thales Alenia Space est responsable de l’ensemble du programme COSMO-SkyMed Seconde Génération (CSG), dont la conception et le développement des satellites, ainsi que la conception, l’intégration et la mise en service du système de bout en bout. Telespazio est chargé de concevoir et développer le segment sol de CSG, et de fournir des services logistiques et opérationnels intégrés (ILS & OPS).

    À Fucino, le Centre spatial de Telespazio, société conjointe entre Leonardo (67 %) et Thales (33 %), a assuré les opérations de mise à poste du satellite sur son orbite finale, d’où ont été envoyées les premières données de télémesure.
    Leonardo contribue au programme en fournissant des équipements de contrôle d’attitude, ainsi que des unités sophistiquées de traitement et distribution de l’énergie électrique à bord.

    Les données de COSMO-SkyMed sont commercialisées dans le monde entier par e-GEOS, société conjointe entre Telespazio (80 %) et l’Agence spatiale italienne (20 %), qui développe des applications et fournit des services opérationnels basés sur ces données.


    La météorologie 3.0 avec MTG

    Au fil des décennies, la météorologie européenne n’a jamais cessé de gagner en exactitude. Avec la première génération des satellites Météosat, les images étaient rafraîchies toutes les 30 minutes. Ce délai a été réduit à 15 minutes avec la constellation de deuxième génération, et tombera à 10 minutes seulement avec MTG (Météosat Troisième Génération), rendant les bulletins météo encore plus fiables. Les données de MTG promettent de révolutionner le secteur des prévisions météo et de fournir un éclairage encore plus précis des mutations de l’atmosphère, des surfaces terrestres et des océans.

    Cyclone Idai, West of Madagascar - Sentinel-3 © contains modified Copernicus Sentinel data (2019) processed by ESA

    Les orages violents et autres phénomènes météorologiques extrêmes constituent des menaces de plus en plus fortes pour la société, que la mission MTG entend précisément réduire en les anticipant davantage. Outre la précision des prévisions météo, l’immense quantité de données générée par cette flotte unique de satellites et leurs capteurs permettra également de modéliser plus facilement le système terrestre et de mieux comprendre les changements climatiques actuels, afin de pouvoir agir en conséquence. La famille MTG se compose de 6 satellites : 4 imageurs et 2 sondeurs atmosphériques capables de fournir une cartographie 3D de l’atmosphère. Il s’agit là d’une véritable rupture technologique, et d’une première mondiale ! Grâce aux sondeurs, la détection des phénomènes climatiques extrêmes sera anticipée d’une bonne demi-journée. En outre, en combinant l’ensemble du système, les météorologues amélioreront les prévisions météo avec une anticipation de 8 jours. Ce sera un grand pas en avant pour prévenir les populations concernées en cas d’alertes météo. MTG va véritablement contribuer à sauver des vies et ouvrir la voie à de nouveaux types de service dont bénéficieront les citoyens d’Europe et d’Afrique. Une fois que l’ensemble de la flotte MTG sera en orbite, l’Organisation européenne pour l’exploitation des satellites météorologiques (Eumetsat) bénéficiera des services météo les plus performants au monde.

    Des solutions spatiales pour la Terre

    The province of Pavia, Italy - Picture taken using a COSMO-SkyMed satellite © ASI, distributed & processed by e-Geos

    L’agriculture a été l’un des premiers secteurs industriels à adopter la technologie satellitaire. Aujourd’hui, plus de 90 % des tracteurs de toute l’Union européenne bénéficient du service EGNOS (European Geostationary Navigation Overlay System), qui permet aux exploitants d’économiser du carburant en évitant de repasser plusieurs fois sur les mêmes parcelles cultivées, et de réduire de 20 % l’usage de pesticides et d’engrais grâce à une application plus ciblée. Mais l’agriculture n’est que l’un des nombreux domaines à profiter des systèmes spatiaux pour se mettre au vert. Le système européen de navigation par satellite Galileo contribue également à réduire l’impact environnemental du transport routier de fret et de passagers. Ce mode de navigation facilite en effet la vie des conducteurs et diminue l’engorgement des réseaux, et donc l’empreinte carbone. De même, les applications de covoiturage et autres solutions de mobilité durable reposent toutes sur la géolocalisation de précision.

    Les services européens de navigation globale par satellite (GNSS), en particulier EGNOS, contribuent à rendre les voyages aériens plus écologiques et accessibles. Les procédures aéroportuaires basées sur EGNOS se traduisent par une baisse du nombre d’atterrissages interrompus, et donc par des économies de carburant pour les compagnies aériennes et une réduction des émissions carbone.

    Thales Alenia Space jouera un rôle de tout premier plan dans le système Galileo de Seconde Génération en augmentant les performances et la cybersécurité de la constellation. L’Agence spatiale européenne (ESA) et la Commission européenne ont sélectionné Thales Alenia Space pour fabriquer six des douze nouveaux satellites Galileo de Seconde Génération.

    Les vigies spatiales au service de la surveillance de l’environnement

    Thales Alenia Space

    Thales Alenia Space travaille main dans la main avec l’ESA dans le cadre du programme de veille environnementale Copernicus de la Commission européenne, qui comprend 12 familles de satellites Sentinel développées par l’industrie spatiale européenne pour le compte de l’ESA.

    Sentinel-1 surveille les mers et les terres émergées de jour comme de nuit et par tous les temps grâce à ses capacités radar ; Sentinel-2 et Sentinel-3 acquièrent des images optiques haute résolution des sols et zones côtières ; Sentinel-4 et Sentinel-5 sont dévolus aux missions de météorologie et climatologie ; et Sentinel-6 surveille les océans de la planète. Thales Alenia Space est le maître d’œuvre des Sentinel-1 et Sentinel-3, responsable du segment sol Image de Sentinel-2, et partenaire du spectromètre imageur de Sentinel-5P et de l’altimètre-radar Poseidon-4 de Sentinel-6.

    En 2020, Thales Alenia Space a également été sélectionné pour cinq des six nouvelles missions Copernicus Expansion, trois en tant que maître d’œuvre - CIMR, ROSE-L et CHIME - et deux comme responsable de la fourniture des charges utiles - CO2M et CRISTAL. Ces nouveaux satellites mesureront le dioxyde de carbone atmosphérique produit par l’activité humaine, sonderont la banquise et la neige la recouvrant, soutiendront de nouveaux services optimisés d’aide à la gestion durable de l’agriculture et de la biodiversité, observeront la température et la salinité de la surface des océans et la densité de la banquise, et soutiendront les services de surveillance des terres et la gestion des urgences.

    En tant que leader mondial de l’altimétrie et partenaire majeur de certaines des plus illustres missions internationales dédiées à l’océanographie, Thales Alenia Space travaille également sur le satellite franco-américain SWOT (Surface Water Ocean Topography), qui révolutionnera l’océanographie moderne et l’hydrologie continentale en détectant les caractéristiques des océans avec une résolution 10 fois supérieure à celle des technologies actuelles.

    SWOT © Thales Alenia Space/Imag[IN]

    Ce satellite partira de notre site cannois en octobre 2022 pour être acheminé sur le site de la Vandenberg Space Force Base, en Californie, en vue d’un lancement en fin d’année.

    Espace durable

    © Thales Alenia Space

    Les technologies satellitaires et l’économie spatiale représentent deux des plus importants leviers actuels pour atteindre les 17 Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, ainsi que ceux du Pacte vert pour l’Europe et du PNRR. Pour s’en convaincre, il suffit de penser aux innombrables services rendus par le secteur spatial, parmi lesquels la création de cartes d’aménagement du territoire et de modèles climatiques, la capture d’images multispectrales et radar étayant les modèles prédictifs de déforestation, la production de cartes des zones exposées aux risques de glissement de terrain, la surveillance des niveaux de pollution ou de la formation de dunes dans le désert, etc.

    La recherche d’origine spatiale pourrait également jouer un rôle majeur dans la transition digitale et écologique, la mobilité durable, l’inclusion et la santé. Les nouvelles infrastructures de communications par satellite seront de fait primordiales pour le développement des télécommunications, de la cryptographie quantique et de la télémédecine. De plus, la protection de notre planète et la transition écologique exigent des applications avancées d’observation spatiale, tandis que la mobilité intelligente et la conduite autonome ne seront possibles qu’au moyen de systèmes de positionnement et de géolocalisation par satellite.


    « Il ne peut y avoir de Plan B car il n’y a pas de planète B »

    Prononcée pour la première fois en 2013 par l’ancien Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, cette phrase choc est encore plus vraie aujourd’hui. Le réchauffement climatique est l’affaire de tous, à l’heure où nous devons nous mobiliser pour sauver notre seule et unique planète. L’espoir est permis, car nous disposons des solutions technologiques nécessaires pour atténuer l’impact du réchauffement global et protéger les populations du monde entier. En cela, les satellites constituent un élément critique de cette équation.

    En bref, notre vision « Space for Life » trace la voie de nos activités en faveur d’un monde et d’un espace plus écoresponsables. Chez Thales Alenia Space, nous sommes heureux et fiers de contribuer activement à l’utilisation durable de l’espace, aux côtés de partenaires issus de l’ensemble de l’écosystème spatial et des secteurs connexes.