Des robots dans les salles blanches de Thales Alenia Space à Cannes !
Des robots dans les salles blanches de Thales Alenia Space à Cannes !
Ils pourraient sortir tout droit d’un film de Science-Fiction et faire penser aux bras métalliques de Robocop … Il s’agit pourtant d’une réalité qui est en train de prendre place chez Thales Alenia Space. Destinées aux activités de production, les salles blanches de l’établissement de Cannes accueilleront des robots dès le 2ème semestre 2015.
Une « Usine du futur » en réponse aux nouvelles attentes du marché
Le marché du spatial est actuellement en pleine mutation. A l’instar de projets de méga-constellations de télécommunication en orbite basse type OneWeb, une nouvelle ère technologique se prépare. Les industriels sont amenés à repenser leurs schémas industriels en intégrant les variables innovation, compétitivité, production en grande série, et gestion de plannings de plus en plus courts. C’est dans cette optique que Thales Alenia Space a présenté dernièrement l’un des aspects de son « Usine du Futur », intégrant de nouvelles technologies au sein de son dispositif, la robotique et la cobotique en particulier.
A propos du projet robotique SAPHIR :
Elaboré en collaboration avec AKEO+ et KUKA, ce projet sera déployé dans les salles blanches de Thales Alenia Space au 2e semestre 2015. L’application vise à automatiser la pose d’inserts dans des panneaux structuraux de satellites de télécommunication. La solution consiste en l’utilisation d’un poste fondé sur deux bras robotiques : l’un pour la préparation, l’autre pour la pose. Il permettra de réduire considérablement le cycle de collage des 3000 inserts nécessaires par panneaux tout en valorisant le savoir-faire industriel des équipes. Le gain de temps est plus que conséquent puisque ce procédé permet en une semaine de réaliser des tâches réalisées par 4 personnes en 3 semaines. Par ailleurs, au-delà de l’amélioration de la fiabilité, des gains en cycle et en coûts, le système mis en œuvre permet également d’éliminer des opérations manuelles répétitives et relativement pénibles.
Le projet Saphir en vidéo :
Les cobots : « les gentlemen robots »
Qu’est-ce qu’un cobot ? Il s’agit en fait de la contraction de deux mots : « robot » et « collaboratif ». Les cobots sont des robots collaboratifs introduits en milieu industriels et interagissant en toute sécurité avec un opérateur. Ils permettent de gagner à la fois en productivité et flexibilité. Intelligents et « délicats », ils respectent parfaitement l’environnement de travail de l’opérateur.
Chez Thales Alenia Space, le procédé consiste en l’utilisation d’un bras cobotique fixe ajouté à un bras monté sur un véhicule autonome. Ils sont réalisés en partenariat avec l’École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers ParisTech à Lille, AKEO+ et KUKA. Doté de capteurs, le bras cobotique est ainsi capable de détecter la présence d’obstacles ou d’une personne, arrêtant de lui-même son mouvement. Efficace, rapide et intuitif, il peut par exemple, guidé par la main d’un opérateur, porter une pièce ou une charge très lourde. Programmé pour réaliser diverses tâches spécifiques, souvent répétitives, le cobot interagit parfaitement avec l’opérateur (d’un simple effleurement de la main, il peut actionner ou arrêter une opération à sa guise) tout en le soulageant de tâches parfois pénibles et chronophages.
Quand la Science-Fiction devient une réalité industrielle :
Hérités de l’industrie aéronautique, les robots et cobots permettront d’anticiper les demandes des opérateurs et des nouveaux entrants tout en prenant en compte leurs attentes en terme de compétitivité, de gestion des plannings et de flexibilité.
« Plus vite, moins cher, à la pointe de la technologie… » Thales Alenia Space est en ordre de marche pour répondre aux nouvelles exigences d’un marché des télécommunications en pleine remise en question.
A propos des Robots/cobots : il l’a dit :
« Dans certains cas, le robot peut réaliser en 6 heures des éléments qui auparavant étaient réalisés en une semaine » - Jean-Loïc Galle, PDG de Thales Alenia Space (à l’occasion du salon international SATELLITE 2015, en mars 2015)